Terra Nostra

Un matin, Robert se réveille pour découvrir un nouveau carnage. Dans son esprit, et dans celui des autres bergers, il n’y a aucun doute, le Loup est à l’œuvre. Convaincus qu’une meute de loups est revenue dans le Massif Central après 200 ans d’absence, ils décident d’agir. Robert, fusil sur l’épaule, arpente les forêts et les cîmes du Cantal à la recherche du Loup. Alors que Robert cherche jour et nuit l’animal, la bête finit par le hanter dans son sommeil. Peu à peu, le loup prend possession de sa réalité et devient une fascination omniprésente. Au même moment où le loup réintègre les paysages montagneux, une jeune musicienne d’un village voisin s’installe dans le hameau. Le son de sa vielle-à-roue qui accompagne les rêves et les plans de paysages brumeux, résonne comme un écho du passé lointain du village. La fascination de Robert pour le loup s’imprègne de la musique qu’elle joue et chante dans un patoi oublié, une musique qui, comme le loup, a disparu depuis longtemps du paysage sonore du village. Dans la forêt et dans ses rêves, Robert vit des expériences quasi mystiques. Cette fascination cauchemardesque le poursuit jusqu’à la fin du film. Face à face avec l’animal, il doit décider du sort à réserver à sa bête noir.